Outlander : La version de poche est d’environ 650 pages, dans une police toute petite.
Le chardon et le tartan : version de poche : 2 bouquins (je le sais car je les ai offert les 2 bouquins)
Diana Gabaldon a de la difficulté à écrire en court. Outlander est le premier de la saga de Jamie et Claire, le premier de la saga Outlander.
Outlander signifie étranger. Jamie est un highlander et pour les membres de son clan, même les écossais des Lowlands (les terres basses) sont des ‘Outlander’.
Dans Outlander, Diana nous parle de Jamie, de son instruction au maniement des armes au château de son oncle, de son éducation culturelle en France. On apprend sur ses parents, sa sœur, les enfants de sa sœur. Dans Outlander, on apprend tout sur Jamie Fraser, de sa place en tant que chef de clan, des visions de son avenir. Quand on le lit en anglais, comme je l’ai fait et avec avidité, on découvre des dialogues complets dans le jargon écossais des Highlanders. Heureusement, pour le lecteur, ces dialogues sont en italiques et traduits en bas de page.
J’ai acheté ce premier bouquin en 1996, j’étais au cœur du fandom « Highlander » (la série télé) et très présente sur la liste de distribution (mailing List). Mon cœur s’est rapidement enflammé pour ce bouquin et ceux qui suivirent.
Je n’aime pas lire des trucs romantiques, à la Danielle Steele par exemple. En fait, je déteste ce genre de trucs. Mais, il y a beaucoup plus que l’histoire passionnante et passionnelle entre Jamie et Claire dans cette immense saga.
Jamie, voyez-vous, est né au XVIIIe siècle et Claire est née au XXe siècle.
Non, je ne vous expliquerais comment ils se sont rencontrés : l’idée est que vous alliez faire un tour à la bibliothèque du coin et que vous empruntiez le bouquin.
Diana a une magie dans les mots. Si vous avez déjà lu Anne Rice (en anglais), vous avez remarqué qu’elle fait constamment des « run-on sentences » des phrases sans fin, qui manquent en plus, de ponctuations. Faut être patiente pour lire Anne Rice ! Mais Diana, qui sait faire de longues et de courtes phrases, et qui sait comment les balancer pour alléger la lecture, fait (comme Anne Rice) de riches descriptions des lieux, des architectures, du mouvement du vent, des sonorités de l’hiver – sans jamais perdre de vue le contexte de l’histoire dans laquelle elle nous transporte.
Claire parle toujours au « je » ; les chapitres où l’on découvre Claire se passe toujours au « je » et au temps présent, puisque Claire narre ce qui se passe – autant dans sa vie, dans ses réflexions que dans ses contacts avec autrui. Claire est définie, forte, solide et vulnérable.
Ces deux personnages centraux que sont Claire et Jamie sont avant tout humains, fragiles, vulnérables et bourrés de défauts. Leur force principale étant souvent ces défauts et ces vulnérabilités.
Autour d’eux, des familles et des clans écossais tricotés serrés dans la fidélité, la tendresse et sournoisement, dans la haine et la détresse.
A l’arrière-plan, une Écosse en mouvement, pris dans les engrenages des temps qui changent, des batailles historiques du XVIIIe siècle qui ont changé la face du monde ainsi que des us et coutumes patriarcales, des traditions et des façons de faire qui ne furent jamais défier.
En contrepartie, vous lirez des scènes épiques de batailles meurtrières, des scènes courtes et adoucies par les apaisements du corps et des dialogues simples dans leurs souples sonorités vocales.
Diana sait écrire, elle utilise la langue et les mots et créé des personnages et on les voit devant nous, on veut les rencontrer, les réconforter parfois ; après la saga, on en redemande et on s’ennuie d’eux constamment.
Et les personnages secondaires : si secondaires mais jamais, oh grand jamais anodinement jeté dans le texte pour permettre de tricher avec les obstacles du chemin ; ils sont tous remarquables et surtout tous en trois dimensions. On les aime parfois, on les déteste parfois, parfois on les oublie car ils nous « emmerdent » mais même eux, ils sont ancrés dans le réel.
Je vous en donne plus ?
Johanne