Samedi soir, j'avais un billet parterre, 6e rangée, centre au Centre Bell pour assister au spectacle de Sting.
Ce fut un concert hallucinant et percutant et complètement absolument brillant.
Sting a 58 ans, sa voix est vraiment en pleine forme; il est vraiment en pleine forme.
Il a chanté pendant plus de 2 heures trente; il a laissé une place énorme à l'orchestre et à ses membres.
Debout, de noir vêtu, sobre mais vibrant en même temps, il a débuté avec Englishman in New York.
Cet artiste que j'adore depuis plus de 20 ans a su me redonner le goût à mes intérêts musicaux, perdus depuis quelques semaines.
Je n'avais pas entendu une version de cette chanson aussi magnifique; le cd est parfait, je l'ai écouté si souvent la version du cd. Pourtant, là, live, là, avec toute cette symphonie derrière lui, cette clarinette à ses cotés ..... j'étais bouche bée, accrochée, remise au coeur de toutes émotions positives.
J'ai pensé à John, j'ai pensé à Bruno. J'ai placoté avec ma voisine à l'entracte - j'allais à ce concert seule car je tenais à vivre Sting seule.
Malgré les 16 go de mon Ipod, je continue de penser à ce jeu que nous passions en courriel à mes débuts d'internautes :
Sur une ile déserte : quel livre, quel cd, quel film ? et mes réponses nous pas changés en 15 ans. Ben oui, elles ont changé , je triche.
CD : Dream of the Blue Turtle, de Sting. ---- ça n'a pas changé. Pourtant depuis 1985, j'en ai acheté des cd's, j'en ai vu des spectacles, j'en ai aimé des chanteurs, j'en ai suivi, j'en suis encore en tournée. Mais Sting demeure. Jamais je n'aurais traversé l'Atlantique pour lui, ou me serais pointé à Toronto, Ottawa ou New York pour lui - mais c'est du en très grande partie aux finances. Ce cd a l'âge de mon fils le plus jeune = un adulte aujourd'hui et il demeure mon choix personnel encore et toujours.
Quand je suis ressortie du Centre Bell (15,,000 places vendues, aréna de l'équipe de hockey Canadians, de la ligue nationale de hockey majeure), la dernière (ou presque) (agoraphobe, je quitte toujours le plus tard possible ce genre d'endroits à foule énorme), j'étais toujours sur le nuage de cette soirée inoubliable. Depuis ma perte de poids, je n'ai plus "peur" du Centre Bell et du manque d'espace et l'humidité à l'extérieur ... le stationnement au coeur du centre-ville, un soir de feu d'artifices (compétitifs), de festival de l'humour, au coeur de Montréal vivant au rythme de cet été atroce en canicule, il a fallu 20 minutes avant de pouvoir même oser démarrer la voiture pour tenter de prendre le boulevard René-Lévesque et quitter l'endroit ... l'attente n'était pas difficile ! je revivais, repensais, rechérissais Sting de ce samedi soir.
Il a mis un baume sur mon coeur, mon âme. Le seul cd dans ma voiture à ce moment était une compilation de John, débutant avec Unforgettable.
Je suis rentrée à la maison sous le charme.