Aladdin Panto à Glasgow [11 Décembre 2010 - 9 Janvier 2011]

Après 14 heures d’un
long périple en train, nous voici enfin à Glasgow. Il est tard, mais le show
n’est pas encore fini et donc, après avoir jeté nos valises dans la chambre,
Dinoo et moi nous précipitons vers la stage door qui se trouve en fait devant
notre hôtel !


Il fait nuit noire (of course) et surtout, il fait très
froid ! Mais peut importe.


Quelques minutes d’attente et ça y est, la magie commence,
John apparaît !


Vision fugace mais tellement revigorante, pas d’autographes
ce soir, John salue tout le monde avec
son éternel sourire mais ne s’arrête pas, ce soir il donne une party privée
pour ses amis dans notre hôtel. C’est pas grave, pour nous, c’était le petit
bonus supplémentaire, l’apercevoir dès notre arrivée alors qu’on était censées
ne le voir que le lendemain !

Il se dirige donc vers l’hôtel et bien évidemment, on le suit. Hélas, c’est dans un salon privé
que se déroule la petite fête et non dans le grand bar salon où nous nous
installons avec Michelle, qui elle arrive de Singapour. (D’ailleurs, nous nous étions donné rendez
vous à la stage door pour les retrouvailles où nous avons aussi retrouvé les
têtes habituelles.)








Le seul avantage d’être une fumeuse invétérée, ce soir là,
fut le prétexte de sortir pour prendre ma
dose de nicotine et tout en fumant je marchait lentement et ne pus bien entendu
pas m’empêcher de faire les quelques mètres qui me menèrent devant les baies
vitrées, sans rideaux, du rez de chaussée où se déroulait la petite fête !
Je sais, c’est pô bien de faire ça, mais bon, j’étais sur le trottoir avec
d’autres fumeurs et je ne me suis pas arrêtée pour bader, juste tourné un peu
la tête ! Et, ohhhhhhh, qu’il était beau dans sa chemise de bûcheron
canadien !!! Mamma mia !





Dinoo aussi a craqué et est venue en fumer une (tiens
donc ! ) puis, on s’est proposées de raccompagner Michelle vers son hôtel à
une centaine de mètres de là et bien sûr le chemin passait devant ces fichues
baies vitrées qui nous attiraient comme des aimants, même si on ne voulait pas
se l’avouer !






Il fut bien entendu difficile de trouver le sommeil après
cela sachant que John était là, comme dit Dinoo, so close and so far !

Aujourd’hui, pas de panto en matinée, donc nous partons
visiter Glasgow où nous retrouvons Hélisamarren. Shopping, retrouvailles,
photos, puis retour à l’hôtel. Rendez vous à la stage door à 18 heures.


Il fait toujours aussi froid mais le groupe d’habituées est
là et les discussions vont bon train.


Quel bonheur de retrouver cette ambiance chaleureuse de fans
venues des 4 coins de la planète et
d’enfin pouvoir parler sans retenue de notre sujet favori, John ! Bon on a
froid quand même, rien que d’enlever mes gants pour régler mon appareil photos
et mes doigts refusent de fonctionner normalement. Mais à ce moment précis, on
n’échangerait pour rien au monde notre place.


John arrive toujours égal à lui même, signe des autographes
et accepte de faire des photos avec celles qui le souhaitent, donc, pas de
vidéo, je prends Dinoo en photo avec lui et lui fait signer celle de Brighton
où il était redescendu pour Gloom et
moi ! Et grande bécasse, j’en oublie de me faire re photographier avec
lui ! Mais que je suis nulle ! On est tellement sous son charme, à
chaque fois, c’est pareil, on devient stupide et incohérente . C’est la magie de
John. (le deuxième effet kiss cool !)





Tout en planant sur mon petit nuage, serrant sur mon petit
cœur tout chaviré ma précieuse photo, je retourne à l’hôtel avec Dinoo pour
ranger soigneusement mon trésor et nous nous préparons pour la panto. Chose
très pratique, nous découvrons que nous pouvons nous rendre dans le Clyde
auditorium sans avoir besoin de ressortir, l’hôtel étant directement relié à la
salle !





Nous y voilà enfin ! Bien placées, nous allons enfin
savourer ce grand moment. Une tirade du méchant de service, sur le devant de la
scène, puis les notes de « Get this pary started » commencent et là,
d’un coup, je me crois revenue en octobre aux concerts !


Le rideau commence à se lever, et dans le noir, il commence
à chanter exactement comme en octobre, sans qu’on le voit, on s’attend même à
entendre le fameux « Ladies & Gentlemen, John Barrowman », mais
non, là ça s’enchaîne, la lumière se fait et John poursuit sa chanson sous un
tonnerre d’applaudissements ! Mon Dieu, qu’il est magnifique ! J’en
ai presque les larmes aux yeux tant l’émotion est intense.





Et c’est parti pour deux heures de délires, de rires, de
chansons et d’émotions diverses. Dinoo est ravie, John porte décidément très
bien les collants !





Les effets en 3D sont super mais comme Dinoo, une fois qu’on
les a vu, on s’abstient de remettre les lunettes dans les shows suivants pour
profiter à fond de John qui n’est qu’à quelques pas de nous ! Le spectacle
est émaillé de blagues en tous genre, tant visuelles que parlées. Beaucoup de
sous entendus sur la sexualité de John (ça vous étonne ?) et un mélange
savamment dosé de références à Doctor Who, des dalecs, de Torchwood, de
Desperates Housewives, bref, toute la carrière de John y passe ! John
chante 5 ou 6 chansons dont Rule the World et on assiste aussi bien à un French
Cancan dansé par 4 singes roses qu’à une caricature de Susanne Boyle
complètement hilarante. S’il fallait trouver une définition pour ce genre de
spectacle, je crois que délirant serait parfait !






A la fin de l’histoire, juste avant le final, John fait
monter sur scène un petit garçon ou une petite fille pour lui remettre la lampe
magique en lui faisant prêter serment de ne faire que des vœux gentils. Je
crois que c’est le plus beau moment de la soirée, voir John avec un enfant est quelque chose de
merveilleux. On lui souhaite vraiment
de pouvoir réaliser ce rêve qui lui tient tant à cœur.





Première panto fini, bien trop court à mon goût !
Retour à la stage door. On tient vraiment à en prendre plein les yeux sachant
que nous serons à la diète pour les 6 mois à venir ! Une petite vidéo pas
terrible, vu la faible luminosité du lieu, quelques photos, mais que de
souvenirs ensuite quand on visionne tout ça !





Retour à l’hôtel, direction salon bar où nous mangeons un
petit morceau (faut pas qu’on oublie de manger cette fois ci comme cela nous
est déjà arrivé auparavant !), cocktails divers et vodka tonic (je m’y
suis bien faite à ça !) et c’est tard dans la nuit quand nous montons nous
coucher.

Aujourd’hui, lever tardif, on ne bouge pas de l’enceinte du
SECC vu que nous avons le show de l’après midi et celui du soir. Donc Dinoo,
toujours plus matinale que moi, va au
SECC prendre son petit déj et profiter de la WiFi gratuite. Je la rejoins vers
11 heures, et attendons là que l’heure de la stage door arrive pour retrouver
les copines. Aujourd’hui, tout le monde est là : Johanne, Hélisamarren,
Bettina, Michelle et d’autres encore.





Vers 13 heures, John arrive enfin, comme un malade dans son
Range Rover (j’aimerais pas l’avoir comme chauffeur). Un vrai gamin à qui on
aurait offert un joli cadeau de Noël et qui ne se lasse pas de jouer avec. Il
nous fait même le coup de jouer à cache cache avec nous.


Nous le voyons arriver de loin et lui aussi nous voit, donc
il s’amuse à changer de direction, va se cacher derrière un camion stationné à
quelques mètres de là, juste le temps pour nous de douter de ce qu’on vient de
voir, puis revient se garer à côté de nous avec un grand sourire. Décidément, il
ne changera jamais, tant mieux !





Petites blagues, réponses à quelques questions puis, bye
bye, à tout à l’heure sur scène.

14 heures, retour dans la salle, it’s Panto time
again !





C’est reparti pour 2 bonnes heures de rires et d’extase.
Comme dab, il sort de son texte, oublie ce qu’il doit dire et déclame sur le
même ton qu’aurait dû être sa réplique, « je ne me rappelle plus ce que
je suis sensé dire » ou bien, fait répéter une tirade complète à un de ses
partenaire qui n’arrive plus à articuler correctement tant ils s’amusent sur
scène. S’adresser directement au public fait aussi partie de ce genre de
spectacle, mais il en rajoute toujours un peu plus et nous prendre à témoin pour ses âneries nous met dans une joie
intense. Oui, je sais, il nous en faut pas beaucoup !


On le voit de nouveau s’envoler au dessus de nous à la fin
de la première partie et on est là, presque à tendre les bras en disant tout
bas : vas y mon chéri, si tu tombe, on te rattrape !





Le temps passe très vite hélas et c’en est fini de notre
deuxième panto.





Retour à la stage door, mais là, gros flop, il est déjà
parti ! D’un autre côté, on comprend qu’il n’a qu’une heure et demie de
repos entre les deux shows, donc, on ne lui en veut pas vraiment !


Nous retournons au SECC boire un thé bien chaud (ou autre)
et avaler une bricole pour tenir le coup jusqu’au soir dix heures.


18 heures, retour stage door, (oui je sais, on est
cinglées !) Il arrive quelques minutes après,


toujours le même scénario, mais on ne s’en lasse pas.

Voila, il est 13h et j’arrive a la porte des artistes ; j’ai froid mais je veux rencontrer les forumiennes présentes. C’est pas comme si j’ai la possibilité de les rencontrer les fins de semaines de mon choix.

Je suis très gelée, je ne suis pas habillée comme je m’habille chez moi. Il y a de la glace partout et les écossais, qui craignent de rouler (pas de pneus d’hiver, pas de ressources qui nettoient les routes, etc), non pas peur du froid.

Bisous, calins, photos. Avec les forumiennes présentes.

Arrive John.

Mes genoux, aussi gelés que moi, en prennent pour leur rhume et ils fléchissent.

C’était samedi le 8 janvier.

Qu’ai-je pensé de ma première pantomime à vie ?

Hilarant, amusant, à se rouler par terre ; émotionnel, énergisant, parodique (je sais, parodique n’est pas un mot, faites-vous à l’idée si vous me lisez !)

J’ai ressenti une douce mélancolie, j’ai « reconnu » une certaine « résonnance » dans ces quatre pantomimes et je ne peux pas les partager. J’ignore comment les partager.

J’ai pleuré : j’ai pleuré parce que j’ai revu John, alors que je croyais vraiment, profondément et honnêtement que je ne le reverrais jamais, sauf si un jour, il avait l’opportunité et le temps de faire un ou des concerts en sol nord-américain de l’est. J’ai pleuré pour ces souvenirs d’enfance qui m’ont coincé au plus profond de l’estomac et j’ai pleuré parce que je sentais les heures qui déboulaient à une vitesse incroyable et je sentais venir la finale avec angoisse, anxiété et dépit.

Maintenant, pour concilier nos deux cultures, la québécoise que vous ne comprenez pas toujours, dans son français qui vous laisse bouche bée et vous, françaises .... en parallèle ...

Je suis bilingue fonctionnelle, de la rue, de la télévision ; mon anglais est nord-américain, mi-canadien, mi-américain. Mon accent, bien qu’avec une touche de francophonité (je sais, ce n’est pas un mot) est plus celui de John .... que celui de Peter (le vilain Abenezzer), des Krankies ou de tout autre écossais croisé la fin de semaine dernière. J’avais l’oreille aussi éraflée que vous l’avez en me lisant ou en m’entendant parler.

Je suis dite, par accident, en causant sur le « tchat », que la seule chose que je pouvais faire était la suivante... vous offrir un descriptif, quasi littéral, de la soirée de dimanche le 9 janvier, la finale, la dernière ... celle des grands rires, des larmes grasses et de la douce frayeur de la mélancolie. Quand reverrons-nous John Barrowman en performance « live » sur un de nos continents ? Quel futur va-t-il se construire avec son ambition et ses rêves ? quelle sera la place des tournées et des possibilités de lui faire signer un mot, ou, de se faire prendre en photo ?

(Cathy : un voyage de 14 heures pour te rendre à Glasgow ??????????)

Dimanche. Pas d’entrée des artistes pour moi. Non, je ne suis pas en prison, ni en mode regrets. Oui, j’aurais voulu le voir, le croiser et avoir de nouveau les jambes chancellantes et ramener ce souvenir que je n’ai pas, dans ma boite de souvenir virtuelle. Mais je ne peux pas regretter. Je m’ennuie par contre.

Dimanche. Matinée. On m’avertit que c’est la folie continue, que tout à chacun fera tout pour jouer le pire tour à l’autre, durant la performance.

Une pantomime est une comédie musicale pour enfants, construite et montée en mode parodie, en liant aux textes des moments liés strictement aux vedettes du spectacle, hors contexte, mais qui font que chacun peut y lire le type d’humour ou non auquel il peut s’attacher. Bourrée de sous-entendus mais en faisant tres attention aux mots a ne pas dire pour ne pas effaroucher les enfants.

Fascinant concept, et surtout quelle viabilité. Le cout de la vie est tellement élevé en Grande-Bretagne – je suis toujours fascinée que ces dépenses (aller voir des musicals, aller voir des pantomimes en famille) soient part intégrantes des budgets des familles.

Donc matinée. John lance du papier de toilettes sur scene mais s’assure de tout ramasser apres. Peter harrasse John ... avec une belle plume (rose ?) et ensuite un massage d’épaules – et on lit sur le visage de John un « p’tit souci » , un doute constant du genre « qu’est-ce qui va arriver d’autres ? »

Le temps s’effrite ; la matinée est terminée ; je souris malgré cet effritement du temps. Souper. Vodka tonique. Troisième fois depuis mon arrivée – j’ai jamais tant bu qu’en Ecosse, incroyable. Si John agace sa maman durant la tournée (a Londres , il annonce publiquement qu’elle a bu la moitié d’une bouteille de cherry ; bien coudon, j’ai vécu 1 semaine chez des écossaises, et ça boit tout le temps, et j’ai bu de concert avec elle). Retour vers la salle. Déja je trouve ça difficile.

Je vais a la rencontre des gens rencontrés durant la tournée et des forumiennes ; nous quittons immédiatement apres le spectacle et elles iront toutes a la porte des artistes ; je prépare donc mes adieux.

Je m’installe. Le rideau bleu, Aladin, la salle photo possible.

La musique démarre.


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David Tennant commence son petit texte d'avertissement.

David Tennant annonce le début et les regles avant le lever du rideau : pas de photos, pas d’appareils d’enregistrements mais avoir un fun noir.

Une histoire qui est arrivée , il y a longtemps, avant Gandalf, Merlin, Dumbledore, Harry Potter et les autres sorciers. Le vilain Abanazzar.

Le rideau ne se leve pas mais apparait sur scene, d’une porte du coté droit, un grand personnage, vetu d’une belle veste, un veston, il brille mais il brille sobrement , de couleurs sombres mais pas completement noir – pour ne pas effrayer les enfants mais pour laisser savoir a l’audience qu’il est le méchant.

« Moi, ce soir Abanazzar, je vais devenir le sorcier le plus puissant du monde. Je vais faire apparaitre la magicienne mytique Sherazade, celle qui connait le nom de celui qui pourra me fournir l’objet de ma convoitise »

« Oh Abanazzer, tu rêves de la caverne des inspirations ; le jeune fils de la veuve Twikay est celui que tu cherches, il est le « choisi », il est tres beau et il vit a Peking. Quand tu le trouveras, tu dois l’emmener avec toi dans la caverne enchantée, a 20 ligues de Peking, mais sois prudent dans ta quête ; tu cherches la lampe mais surtout sois prudent dans ta quete »

« Quand j’aurais la lampe, serais-je celui qui regnera sur le monde ? »

« Oui Ebanazzar, mais je t’avertis sois prudent ; il y aura des conséquences si tu veux faire des abus»

« Disparais Sherazade, enchanteresse magique, je n’ai plus besoin de toi. »

S’adressant au public maintenant, pendant que Sherazade, bien peu vêtu sort de scene, du coté gauche, le coté qu’elle occupera durant toute la charade.

« J’espere que l’on ne reverra plus cette magicienne ; Oh cette écossaise m’emmerde. Voyez-vous je suis l’anglais, suave, débonnaire, sang bleu, bien mis »

----- l’idée ici est que l’audience est écossaise et que l’anglais est au mieux, quelqu’un de toléré ----- j’aurais pu traduire ainsi « Oh cette québécoise m’emmerde ; voyez-vous je suis le français, suave, débonnaire et bien mis » (hi hi !) – d’ailleurs les gens crient positivement pour Sheherazade écossaise mais chou quand il se déclare anglais.

« J’ai des choses démoniaques a faire, alors moi, le sorcier Abanazzer, je vais aller a Peking, dans la ville du Gros et Long Hétron, trouver la veuve, et le choisi et il me donnera la lampe et je deviendrais le plus puissant sorcier au monde » - assorti évidemment du rire démoniaque éleve a la puissance douze (du genre dédocrissé en parodie)

Le personnage disparait sous sa porte.

La musique démarre, on entends John chanter en Aladin. Le rideau se leve lentement ;

« I’m coming up, so you better gets this party started” … Aladin est debout sur une motocyclette, entouré de sa gang de copains.

La danse qu’il fait, qu’ils font ... oh merde , on n’a pas d’images personne, sont a mourir ..... l’introduction de la tournée de John est l’introduction du personnage d’Aladin et donne immédiatement la mesure exacte du type de parodie, de vaudeville et de rigolades a venir.

John est superbement en voix. Superbement en forme.

« Allo tout le monde »

cri

« J’ai dit Allo tout le monde »


« Bienvenu au village du Gros et Long Hetron ; c’est vraiment bien agréable ici, ça sent bien un peu ici, ça sent un comme le mot qui rime en arde, y’a même du monde qui ose dire que j’en suis plein de »

« Avez-vous envie d’une derniere aventure ? Je suis super content ? connaissez-vous mon nom ? »

cri de la foule

« Non mon nom n’est pas John Barrowman. »

« Mais oui, Je suis Aladin »

« Oui je suis Aladin et je vais vous emmener en aventure ; c’est bon parce que chaque jour est une aventure au village de Gros et Long Hétron ; voulez-vous rencontrer ma gang de copains ? »

Présentation. Incluant « Jessie » le dernier qui est tres grande folle.

« Et oui, il y en a dans ma gang ; évidemment il y en a un dans chaque village, mais surtout dans mon village »

(encore, on est dans le mode John Barrowman parodiant lui-même en tant que Aladin)

« avez-vous la princesse ? »

« Oh je sais, vous n’avez pas vu la princesse ? elle est tellement belle la princesse, je vais l’épouser la princesse ! »

Reaction du public adulte ... ‘ohhhhhhhhhhhhhhhh »

« Oh taisez-vous, vous devez suspendre votre foi ; c’est une pantomime » !

« vous savez ce que je vais faire avec la princesse ? »

« Vous savez ce que je vais faire avec la princesse ? »

------ comme Dinoo l’a dit, il faut visualiser Aladin (ou John selon nos désirs et besoins et chatouilles internes) dans son premier costume de scène ; si vous étiez québécoises, je vous dirais qu’a ce moment, c’était le coté Friponneau qui était présent - l’espèce d’espiègle charmant (joué par un acteur gay de chez moi), qui ose défier les contraintes et les règles pour tout chambouler a son propre avantage. L’avantage pour Aladin : il a trouvé la princesse tres belle, est tombé en amour avec elle spontanément et a décidé qu’elle serait son épouse ! Ses copains ont quitté la scene, il n’y a plus de motocyclette et c’est a l’audience qu’il s’adresse dans son monologue ; faut pas oublier, qu’il vise une audience juvénile mais qu’il (John aka Aladin) est prêt a laisser glisser tout plein de sous-entendus pseudo-osés !----------

« Elle est tres belle la princesse, je vais la marier un jour la princesse »

Réaction Houuuuuuuuuuuuuu du public

« ben oui, je vais la marier ; oh vous autres, je vais la marier la princesse. »

Changement de ton « oh taisez-vous, suspendez votre foi :C’est pantomime » (il visait le « public averti !)

« Oui, un jour je vais être très riche et je vais marier la princesse. Et vous savez ce que je vais faire quand j’aurais marier la princesse ? eh ben, je vais l’embrasser la princesse »

Réaction du public.

----- Il change de coté de scène – il était sur la droite du public, il se dirige vers l’extrême gauche. ------

« je vais l’embrasser comme dans les baisers a Hollywood. »

(il embrasse sa main en faisant des gros bruits de bisous mouillés)

« Oh les femmes font OHHHHHHHH, les enfants font ICKKKKKKKKKK, les hommes font Ouais on verra ça quand on verra ça »

« Pensez-vous que la princesse va être intéressé par moi? »

Audience « ouais »

« Vraiment ? »

Audience « Ouais »

« Vous pensez qu’elle sera intéressée par un homme du peuple, qui vit dans la misere, bossu, dans la pauvreté extrême, mais par contre ....

------- l’audience réagit a chaque segment avec des ohhhhhhhhhhh et des ahhhhhhhhh de pseudo-détresse ------------

‘par contre, extrement charmant, a la « strictly come dancing », voyageur du temps, champion comme moi ? »

La soucoupe volante arrive en haut et Aladin s’éclipse.

La soucoupe descends et arrive les Krankies ....

--- leur sketch consiste en une rafale de comédie de type duo vaudeville , de jeux de mots qui passent par dessus la tête des enfants ..... quelle planete avez-vous vu ? Ur-Anus ... (your anus) qui sonne comme Uranus et signifie Ton Anus etc etc .... Mais Janet joue Jimmy Krankie , garçon de 10 ans, et Ian son contrepartie , grand frere, marionniste. Beaucoup de leurs jeux de mots sont reliés au Dalek ... mais on apprends dans ce sketch que la raison de leur présence, c’est qu’ils sont assignés en tant que Policiers de Pekings a attraper le jeune homme qui a regardé par la fenêtre de la princesse (Jimmy : est-on sure qu’il était intéressé par la princesse ?) avec un accent américain et qui en plus a volé une pomme, une délicieuse ... et que la punition pour avoir voler la pomme est la décapitation (ce a quoi Jimmy demande, quelle est la punition pour voler une banane) mais que la punition pour avoir regarder la princesse est aussi la décapitation.
En écossais le mot pour tête (head en anglais sonne plus comme Hêâdddd) est tres accentué ; fallait s’y faire ------ donc en résumé, ils apparaissent pour faire un sketch vaudevillois a chaque fois, par contre, une partie de leur présence est réliée au fait qu’ils ont pour mission d’arreter Aladin, le jeune homme qui a regardé la princesse, avec un accent américain ------- (on meurt de rire a chacune de leur prestation même si on en perds des bouts) ; quitte la scene ------

Maman d’Aladin, la veuve Twitkay, arrive en charette en chantant Single Lady. L’acteur qui la personnifie est un acteur de talent qui a un probleme avec l’audience depuis le début, vu son inexpérience avec l’univers de la comédie ; moi, j’y ai vu que du feu. C’était Dame Plume.

Aladin vient rejoindre sa maman sur scene, s’ensuit un dialogue sur le papa décédé .... a suivre.

Single ladies. Maman , la veuve Twinkay, arrive dans sa charette (tiré par un des jeunes) en chantant Single Ladies ; utilise la manette pour verrouiller la-dite charrette.

: allo tout le monde :

: allez vous pouvez faire mieux :

: vous savez je suis une pôvre vieille veuve , quelles sont mes chances de refaire ma vie ? les femmes de 20 ans qui vivent en Afrique sont belles et mystérieuses .... les femmes de 40 ans qui vivent en Amérique sont riches et vivent dans le luxe mais les femmes de 60 ans qui vivent ici ..... :

Arrive Aladin

: Allo tout le monde, allo Mômân :

: Oh Aladin, t’es pas capable de parler un bon français .... tu dois dire maman :

: désolé maman :

: Aladin, maintenant que je suis une pôvre veuve, pas une de ces « ménageres désespérées : (desperates housewives)

: oh maman , crois-moi tu n’es pas déséspérée comme ces femmes. Mais dis-moi maman, qu’est-il arrivé a pôpâ :

: oh Aladin, mais tu peux pas parler français convenablement, ne peux-tu pas dire papa comme tout le monde :

Aladin sort un tres grand mouchoir de sa poche quand maman raconte le sort horrible qui est arrivé a papa ; voyez-vous papa s’est noyé dans le grand tonneau d’alcool de la brasserie ou il travaillé ; ça a pris trois fois avant qu’il meurt. Plus maman raconte, plus Aladin se mouche avec bruit ; sauf qu’il part a rire quand elle mentionne « trois fois » avant de se noyer.

Aladin partage alors a maman son désir d’épouser la princesse ce a quoi maman réponds

: tu as autant de chances d’épouser la princesse que nous avons de voir 4 gorilles roses dansant le cancan sur la place :

--- 4 gorilles roses arrivent sur scene en dansant le cancan --- Aladin et Maman font des signes genre les 3 Stooges ! ----

« maman , j’ai une idée absolument stupéfiante ; je vais prendre la charette et l’installer comme si elle m’était passée dessus ; la princesse ne pourra pas faire autrement que de s’arrêter »

Aladin s’installe sous la charette ; arrive la princesse et son entourage.

Aladin se plaint (selon les représentations , il boite, chambranle, rampe, etc) et se dirige vers la princesse.

Maman confirme « oh mon Aladin s’est fait frapper par la charette » puis fuit en hurlant « oh ma tête, je vais perdre ma tête « en apercevant la princesse.

La princesse s’informe si Aladin va bien.

Jeu de lumiere.

Lumiere sur la princesse. Claquement de doigt. Lumiere sur Aladin. Claquement de doigt.

Quand la princesse s’exclame « oh qu’il est beau et séduisant »

Aladin s’exclame (dans sa lueur personnelle) « c’est moi qui a écrit cette phrase du scénario »

Princesse : ai-je déja vu ce visage quelque part ?

Aladin : non, il a toujours été autour de ma tête ; par contre, moi j’hésite ; je t’ai toujours vu sur un timbre-poste et j’hésite si je dois baiser ta main ou licher le dos de ta tête

25m27

19 heures, retour à nos sièges, on squatte toujours au 1^er
ou au 2^ème rang. Juste aux bonnes places pour rattraper John au cas
où il viendrait à tomber en volant au dessus de nous !






Toujours les mêmes répliques mais au fur et à mesure des
représentations, je comprends mieux
certaines phrases qui m’avaient échappé avant. Les cours d’Anglais comme ça,
j’en veux tous les jours ! Il appelle toujours sa mère « mam »
alors qu’elle lui demande de l’appeler « mammy » et lui répond
toujours « yes mam » toujours à se faire plaindre par le public de
n’avoir aucune chance d’être remarqué et aimé par la princesse, « peut
elle aimer un gars comme moi (voleur, pouilleux, bossu etc) » puis se
redresse fièrement en disant « peut elle aimer le vainqueur du Strikly
come dancing de Noël 2010 » pour le cas où quelqu’un dans la salle ne le
saurait pas encore !!! Et là, bien sûr, grande ovation du public ! Un
petit coup de pub supplémentaire, ça fait de mal à personne hein ! Entre
nous, a-t-il vendu la mèche avant Noël ou a-t-il attendu le 26 décembre pour
rajouter ça dans son texte ?






Bref, nous embarquons pour une autre soirée délirante. Ce
soir là, (ou un autre, désolée, je ne me rappelle plus ), à la fin du spectacle,
c’est une petite fille qui se nomme Jasmine, comme la princesse, qui monte sur
scène. Avant de lui remettre sa lampe, John lui demande de prêter serment à propos de la lampe, elle répète tout ce qu'il lui demande de répéter et enfin, John lui demande de dire qu'elle ne l'utilisera que pour de bonnes choses, et là, la petite, du haut de ses 5 ans
environ, alors qu'elle avait jusque là fait tout ce que John lui demandait, avec une candeur et une sincérité toute enfantine, le regarde droit dans
les yeux et lui dit : « je ne peux pas dire ça ». Il en est resté bouche
bée, puis tonnerre de rire ensuite dans toute la salle. C’est vrai qu’une
réponse pareille, ça ne s’invente pas et il ne s’y attendait vraiment
pas !








Notre troisième panto se termine déjà, retour à la stage
door, (oui, je sais, ça devient rengaine) mais il ne nous viendrait même pas à
l’idée de ne pas y aller ! Le temps s’écoule très rapidement et on se rend
compte qu’il ne nous reste plus qu’une journée, alors, chaque minute est appréciée
et on voudrait que ces minutes deviennent des heures !





Retour à l’hôtel, direction le salon bar, re coktails en tous genres, re vodka tonic pour
moi, re tout quoi !



Il est encore très tard quand nous montons nous coucher.

Même emploi du temps qu’hier. Petit déj et wifi pour Dinoo
au SECC, traînage dans la chambre pour moi , puis stage door à 13 heures.





Surprise, aujourd’hui, John arrive dans une Mercedes avec
chauffeur, il est à l’arrière, on ne le voit pas tout de suite et on croit que
quelqu’un, pas au courant, vient se garer à sa place. Mais non, c’est bien lui,
et lorsqu’on le voit sortir de la voiture on se dit que ça sent le départ tout
ça ! Le Range Rover a déjà été rapatrié à Londres ou Cardiff et on a un
pincement au cœur, la réalité nous rattrape, c’est le dernier jour et les cœurs
se font un peu plus lourds.
Je fait une autre vidéo, un souvenir de plus, mais j'arrête de filmer car ...

...j’ai une question à lui poser, c’est aujourd’hui ou
jamais ! Donc, je prends mon courage à deux mains et, alors qu’il
s’apprête à monter les marches qui le mèneront à l’intérieur, je fonce (bon, je vous le fais en français,
c’est mieux !) « S’il vous plait John (ou peut être s’il te plait, en
fait, avec l’anglais, je ne sais toujours pas si en français je le tutoierais
ou le vouvoierais ) puis-je vous
poser une question ? » Là, je me fais toute petite, pensez donc, je
viens de lui couper son élan pour monter les marches !) Il s’arrête, me
regarde et attend donc la suite ; Et je me lance : « est-ce que vous avez enregistré la chanson ‘close every door to me’ ? »
Réponse : « Oui, je l’ai enregistrée mais il y a longtemps et sur un
des deux CD, c’est pas moi ! »


En gros, cette
question qui attendait depuis longtemps une réponse n’en a obtenu qu’une moitié
vu que sur les deux CD, c’est la même version qu’on entend. J’avais le morceau
prêt à lui faire écouter pour lui demander si sur cette version c’était lui
qu’on entendait, mais, j’ai pas eu le temps. Il montait toujours les marches en
me parlant. Pas au pas de course, bien évidemment, mais du coup, je n’ai pas
osé insister. Et puis avec mon Anglais
à deux sous, c’était pas gagné d’avance ! Mais qu’à cela ne tienne, j’ai
déjà une partie de la réponse, donc la prochaine fois, je sortirai directement
mon téléphone préalablement règlé sur la fonction musique et j’appuierai sur le
bouton tout en lui demandant si c’est lui qui chante ; Réponse dans 6 mois
environ !





14 heures. En place pour l’avant dernière. Et en bonne avant
dernière qui se respecte, on a droit à des blagues que les acteurs se font sur
scène. John se retrouve à se faire chatouiller par le méchant avec une grande
plume dans les oreilles, le nez… et même dans l’entre jambes (pourquoi
pas ! ) Il a les yeux fermés puisque à ce moment là, il fait croire au
méchant qu’il est hypnotisé et on voit à ses mimiques qu’il s’inquiète de ce
qui l’attend encore avec cette plume.





Les Krankies eux, se retrouvent à relancer dans les
coulisses, le script de la pièce qu’on leur envoie 3 ou 4 fois, puis se
retrouvent encombrés d’un gros rouleau de papier WC que John leur jette des
coulisses. De là où nous sommes, nous ne voyons que son bras renvoyant à chaque
fois le rouleau puis à la fin, celui ci étant trop loin de lui, il commence à
le re enrouler de la même façon que faisaient autrefois les femmes en enroulant leur pelote de laine en faisant croiser le fil d'un bras sur l'autre.



Et bien entendu, ça dure ! Pris à son propre piège, il
n’en voit pas le bout et c’est la Krankie qui lui ramène finalement.





A l’ouverture du rideau, aussi, on le retrouve avec Finley
(excusez si j’écorche son nom) son habilleur, en plein milieu de la scène.
Celui ci n’a qu’une envie, se barrer, mais John le cramponne quelques secondes
avant de le relâcher.


Bref, quelques petites blagues entre collègues mais je suis
un peu déçue, je m’attendais à plus.





Aujourd’hui, sur scène, c’est un petit garçon qui se voit
offrir la responsabilité de la lampe et John comme d’habitude lui demande ce
qu’il a eu à Noël, etc et, comment à son avis, le père Noël peut passer par la
cheminée avec tout ce que les gens lui laisse à boire et à manger. Il attend
quelques secondes la réponse qui ne vient pas, s’apprête à lui dire qu’il faut
laisser la porte d’entrée ouverte la prochaine fois, comme il l’a dit aux
autres gosses, mais le gamin lui coupe la parole en lui disant que de toutes
façons, le Père Noël passera toujours parce qu’il est quelqu’un de magique.
Alors John lui répond « oui il est magique et comme tout ce qui est
magique, il scintille (sparkle ). Le gamin le regarde et lui dit
« you sparkle » et lorsque le gamin lui dit ça, on voit qu’il range John dans la même catégorie que le
Père Noël. Pour lui, John est magique ! (Pour info, le costume de John, scintille de mille feux !)


Je vous laisse imaginer la réaction de John et celle du
public !


.





Retour à la réalité, notre avant dernière fois ce termine et
aujourd’hui personne à la stage door, John reste à l’intérieur du théâtre entre
les deux représentations.





C’est un peu moroses qu’on se retrouve devant une boisson
chaude et une bricole à manger en attendant la dernière soirée.





Et puis voilà, 19 heures sonnent, nous retrouvons pour la
dernière fois nos places et quand le rideau se lève une ultime fois sur John,
on est partagée entre la joie de le revoir encore et la tristesse de savoir que
c’est la dernière fois. Je sens une boule me serrer la gorge, j’ai les yeux qui
picotent mais, je tiens bon et profite encore à fond du spectacle. A la sortie,
Dinoo me dit qu’elle a ressenti la même chose, prête à fondre en larmes, mais
les a refoulées pour profiter encore et toujours du moment présent.


A la fin, John fait venir tout le personnel ayant pris part
au spectacle, incluant les habilleurs, maquilleurs, techniciens, la scène se
remplit de tout ce petit monde qui nous a permis de vivre ces moments de féeries. Avec John, personne n’est
oublié, tout le monde a droit à des bravos tonitruants, le public s’est levé
d’un seul mouvement pour une standing ovation qui on l’a su plus tard était une
nouveauté, une personne disant qu’elle n’avait jamais vu de standing ovation
dans tous les pantos auxquels elle avait assisté. C’était une première !





C’est ça la magie J.B. !





Pour la dernière fois, nous retournons à la stage door, ce
soir il y a beaucoup de monde, on sait donc qu’il n’y aura pas d’autographe ni
de photo, on est trop nombreux, on commence à savoir comment fonctionnent les
stage doors de John !


Mais heureusement, pour le moral, quelques filles parmi nous
ont eu la bonne idée d’apporter des confettis et des serpentins et nous nous retrouvons armées pour accueillir John
à sa sortie. En l’attendant, chaque fois qu’un acteur, un technicien ou même un
gars de la sécurité sort, on l’acclame avec force et cela crée une ambiance de
fête qu’on ne pensait pas trouver ce soir.


Puis John sort, se retrouve surpris de cet accueil et
couvert de confettis et s’adresse à nous pour la dernière fois, nous
remerciant, comme dab, et nous promet d’essayer de twitter. L’a intérêt le
petit gars !





Il monte enfin dans sa voiture, encore quelques signes de la
main et le voilà qui disparaît dans la nuit. Au revoir John. Adieu Aladdin.





C’est en traînant un peu les pieds que nous nous dirigeons
pour la dernière fois vers notre hôtel, nous sommes plusieurs à nous retrouver
attablées devant les derniers coktails du séjour. Nous faisons durer la magie
le plus longtemps possible, puis, nous voilà soudain en train de chanter
« The best of time is now » avec quelques couacs dûs à l’alcool, peut
être, à la fatigue, aussi, à la
mélancolie, sûrement ! A côté de notre table, se trouve tout le cast au
grand complet d’Aladdin, sauf John hélas ! Le salon bar retentit des rires venant des tables et de nos
voix entonnant les chansons que John
nous a appris à aimer et qui toutes nous rappellent les moments merveilleux passés
à le suivre.





The best of
time is really when we are so close (and so far) !